sans connaissance

Dans ce roman à la langue crue, détonante et pleine d'humour, Éric McComber nous raconte l'histoire tragi-comique d'Émile Duncan, de son enfance dans le Montréal-Nord des années 1970 - violence et « granolisme catho-colonisé » - jusqu'à sa plongée dans la sensualité brute et l'alcool, entre neige sale et ciel bleu.
— David Rochefort

samedi 29 septembre 2007

Fin


Et si l’orage est
aux azimuths
si les longues vues
voient
les colonnes de bottes
colonnes de fumée
colonnes effondrées
si la plume qui s’enroule
lentement
étrangle soleil
lune
et montagnes
est bel et bien celle du nouveau
du quatrième
de l’ultime
du final
de la solution
des mille dûs
de la répétition
améliorée
de l’industriel
abattoir
de la mécanisation
de l’égorgement
de la désosseuse
aux cent trillions
de la dépiauteuse
de la désâmeuse
si les prophètes
de malheur
sont simplement
la prochaine race
comme avant eux les druides
les chamanes
les sorciers
et qu’il est prévu
de les pourchasser
au bout du monde
jusqu’à
la dernière clairière
de la
dernière île
et bien plonger
l’acier dans
le tout dernier coeur
et bien ouvrir
la peau
le cartilage
les nerfs
les veines
de la dernière
gorge
du dernier
de la dernière
héritière
pour que devienne
inexorable
éternel
renouvelable
durable
raisonnable
le règne
du 4e Reich
de nos amis
les bons vieux
néanderthaliens

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