Arvo

Je
ne peux
plus
entendre
Arvo
quelque
Part
sans penser
à ton
merveilleux
muscle
de vagin
si
exceptionnellement
agile
et développé
que je croyais
prometteur
de lendemains
qui chattent

Puis
à
Paris
Ménilmontant
je
tombais
à la
verticale
au fond
et l'oiseau
con
chantait
comme
avant
que
tu sois

et
il avait
le même
con de
chant
que
les tiens

tes
chants
les chants
des oiseaux
de ta chambre
près
du parc
ta chambre
aux volets
recouverts
de bruyère

le même
fucking
chant
des tites
fefeuilles
Keaton


suis
encore
au fond
de
ton
lit


encore
aussi
au plus bas
dans le haut
du
ménil
montant


ou
dans la
laide
belleville


je suis
encore
là

face raffles
face nichons
face moi
face lit
fond lit
lit sang
lit mort

avec livres
pour aller vite
avec Friedrich
et Guy
Guy
Guy
Guy

un Guy
blond pour la jeunesse de moron

un guy
clair
pour vieillir voyant

ouvrir les yeux
au chant
du même crisse
de moineau

à croire
tu l'as amené
ici
à Paris

chus au fond du monde
enseveli sous mille tonnes d'océan
compact

rien
nulle
part

une voisine
arabe
pas belle
toute nue
dans la fenêtre
du gratte-ciel
rue
des
marronites

elle
s'emmerde


elle se montre
nue
moi je me crosse
en pensant
à monter la voir


cette laide
qui pourrait bien
exister
de vrai
les laides
sont-elles
plus vraies

je n'ai connu
que saphirs
opales
lapis


au 30e
de béton
stalinien
elle a une plante sur une tablette

et de gros
nichons difformes
je retourne au lit

je prends des photos de ma bite
bandé
mou
bandé

anorgasme
aphase

et
toi
ta petite plotte
hystérique

ta petite main
dominée
soudainement
si débandante
de convention
si nulle
si ordinaire

mais
ta petite plotte
hystérique
ensuite

qu'elle s'assumait
comme rare

qu'elle me serrait
dans ses bras
de plotte


elle et moi
comme souvent
c'est parfait


c'est
la protopute
attachée
à la plotte
qui fait
tout
pourrir





Arvo
ce collabo
d'hollywood
dull
wood



Je
ne peux
pas
non
plus
l'écouter
sans me
rappeler
la violente
déconvenue
qui a suivi
quand j'ai
compris
que j'avais
servi
de petit
miroir cheap
à ta
pathologique
présomtuosité





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© Éric McComber, 2007