sans connaissance

Dans ce roman à la langue crue, détonante et pleine d'humour, Éric McComber nous raconte l'histoire tragi-comique d'Émile Duncan, de son enfance dans le Montréal-Nord des années 1970 - violence et « granolisme catho-colonisé » - jusqu'à sa plongée dans la sensualité brute et l'alcool, entre neige sale et ciel bleu.
— David Rochefort

lundi 1 janvier 2007

Christian Mistral

L'essence même de l'Oeuvre littéraire de Christian Mistral est autoréférentielle. Cultivant l'ambiguïté comme une plante vénéneuse à la chair sucrée, l'écrivain use presque exclusivement de la première personne, et il est rare que son narrateur ne soit pas également son homonyme. D'où la difficulté d'établir un substantiel corpus de biorepères: ultimement, Mistral est seul habilité à dicter les faits qui balisent son histoire. Or, ainsi qu'il en convient lui-même avec philosophie, ces faits sont susceptibles de connaître moult mutations avec le temps. Son matériau d'élection, le temps. Biodégradable, au même titre que le marbre de Carrare que sculptait Michel-Ange, les putains d'Avignon que peignait Picasso, la voix que modulait Richard Burton. Cependant, Mistral écrivain ne ment pas; ses lecteurs le sentent sans le savoir, à leur insu en quelque sorte. En somme, on ne saura ce qu'il tenait pour vrai qu'une fois ses derniers mots tracés. Si donc vous ne trouverez certes pas toute la vérité dans la section Biographie, du moins pouvez-vous être assuré que rien n'y est faux.

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